Lucie Carlier, une femme d'intérieure

Lucie Carlier, une femme d'intérieure

Crédit photo: CENTREFRANCE

Lucie Carlier, une femme d'intérieure

Publié le 04/02/2016

Lucie Carlier, une femme d'intérieure

Lucie Carlier tourne à 14,5 points de moyenne par match cette saison et joue plus d’une demi-heure.? © Rodolphe Montagnier 

Comme ses coéquipières du basket club de Montbrison féminin (BCMF), l’intérieure nordiste a vécu un début de saison délicat. La trêve en famille a revigoré la Dunkerquoise qui veut arracher le maintien.

«La défaite à Strasbourg a été un électrochoc. J'ai fait une erreur qui a entraîné cet échec (62-61, N.D.L.R.). Je n'étais vraiment pas bien. Le séjour chez moi, en famille, m'a fait beaucoup de bien. J'ai totalement déconnecté du basket. Quand je suis revenue, je me suis dit : "Maintenant, ça suffit. Ça ne peut pas durer comme ça. Il faut faire plus." Et franchement, je me sens beaucoup mieux. »

Brillante puis totalement dépassée

À quelques jours d'accueillir Landerneau pour la 15 e journée de Ligue 2, Lucie Carlier est apaisée. Bien entendu, elle est, comme toutes les filles du BCMF, préoccupée par la place de relégable du club mais elle a aussi le sentiment qu'elle et toutes les Montbrisonnaises ont progressé. Quelques chiffres corroborent son impression. 

Brillante pour ses retrouvailles avec Dunkerque (24 points, 22 d'évaluation), mi-décembre dans le Forez, Lucie Carlier a littéralement plongé une semaine plus tard, à Strasbourg (3 points, 5 d'évaluation). Les stats de la Nordiste sont depuis reparties à la hausse mais elle a conscience qu'elle peut et qu'elle doit faire mieux comme le réclamait Corinne Benintendi, sa coach, dans nos colonnes ( voir notre édition du 24 décembre). 

Cette pression et les responsabilités plaisent à une jeune femme de 25 ans qui a pratiquement une décennie de basket de haut niveau derrière elle. C'est justement parce qu'elle ne voulait plus être « la petite jeune qui joue quelques minutes et fait de bons écrans », qu'elle a choisi de quitter Dunkerque et son Nord natal en 2012, où elle a découvert la L 2 à 16 ans. À l'époque, une de ses coéquipières, ukrainienne, la met en contact avec son agent. Lucie Carlier rejoint alors Kiev et plonge dans l'inconnu.

Un an en Ukraine

« Une expérience humaine extrêmement enrichissante », estime l'intérieure du BCMF qui, en revanche, avoue que sur le plan sportif, l'année, marquée par un changement de club (elle a quitté le Dynamo et a intégré Regina Bar, N.D.L.R.), a été beaucoup moins profitable. « C'était du niveau de N2-N1. J'avais très envie de rentrer », se souvient celle qui s'engage à Poinçonnet, en Nationale 2. C'est là qu'elle sera repérée par Corinne Benintendi. 

Lucie Carlier ne regrette pas son choix. « J'ai l'impression de retrouver ici l'atmosphère du Nord. Les gens m'ont tout de suite bien accueillie. » Libre à la fin de la saison, elle se verrait bien poursuivre son séjour dans le Forez. Mais elle ne présage de rien. Tout ne dépend pas d'elle. La priorité, c'est d'obtenir le maintien du BCMF. Après… 

Rodolphe Montagnier