Gérald Guerrier (La Charité Basket) : « On joue tous la même partition »

Gérald Guerrier (La Charité Basket) : « On joue tous la même partition »

Crédit photo: CENTREFRANCE

Gérald Guerrier (La Charité Basket) : « On joue tous la même partition »

Publié le 29/11/2013

Gérald Guerrier (La Charité Basket) : « On joue tous la même partition »

Gérald Guerrier a plus d’espaces depuis quelques matches, bénéficiant du marquage strict des adversaires sur Zaka Alao.? © photo fred lonjon

La Charité doit se racheter face à Vanves, demain (20 h), après sa troisième défaite, samedi, à Gries. De toute façon, « à domicile, on n’a pas le droit de perdre », juge Gérald Guerrier.

Gérald Guerrier est désormais un véritable Charitois. Arrivé au club en 2012, il était alors prêté par Orléans, en tant qu'aspirant. Cet été, il a muté en faveur de La Charité Basket 58. Et peut s'entraîner en début de semaine « et tous les jours » avec ses coéquipiers maintenant qu'il est assistant d'éducation à Pouilly-sur-Loire, ce qu'il ne pouvait pas faire lorsqu'il était en poste à Varzy.

Après une année de prêt, vous avez muté en faveur de La Charité. Un choix évident ? Pas forcément. Mais c'est la suite logique de la saison que je venais d'effectuer. J'avais eu plus de temps de jeu suite aux nombreuses blessures. Cette année peut être celle de la confirmation, pour voir si je peux progresser en N2. Mais je me suis posé la question de savoir si j'allais rester. Et je suis très content d'être là !

Vous étiez moins en vue en début de saison que lors des derniers matches. Non pas que mon début de saison a été compliqué, mais je n'ai pas beaucoup scoré. Ensuite, j'ai trouvé ma place. J'apporte toujours ce que je dois apporter en terme d'énergie, par exemple. Et puis, lors des dernières rencontres, Zaka (Alao) est beaucoup plus surveillé, ce qui me laisse plus d'espaces pour m'exprimer. J'ai plus de temps de jeu et plus de confiance.

Dans quel secteur estimez-vous avoir progressé ? Dans les choix de jeu.

Et celui où il vous reste de la marge ? Mon plus gros problème restera toujours celui de la confiance. Je sais que je peux évoluer dans ce domaine. Car quand ça ne va pas dans la tête…

« Ce match était 
à notre portée » 

Quelles sont les différences entre La Charité de cette saison et celle de l'année dernière ? Notre volonté de jouer ensemble. Cette saison, on joue tous la même partition. Défensivement ou offensivement. On va au bout des systèmes. Nous sommes une équipe, nous prenons du plaisir à nous entraîner ensemble. Ça se ressent même en dehors du terrain. Tout le monde s'entend bien, quel que soit l'âge.

Comment analysez-vous la défaite à Gries (66-60), samedi ? Déjà, c'est une défaite qui fait mal. Et on savait qu'en cas de victoire, on serait premier. Ce match était à notre portée, même à l'extérieur. On a produit un bon basket pendant la première mi-temps, puis nous avons été un peu moins bons en deuxième. Nous avons commis pas mal d'erreurs, j'ai par exemple raté des trucs faciles. On ne trouve pas de solutions. Malgré ça, nous n'étions pas loin au score. C'est décevant.

« Le soutien du public est important »

Comme après chacune de vos trois défaites, vous allez être d'autant plus motivés, samedi (demain), face à Vanves ? Oui, forcément, il faut qu'on se rattrape. Mais, à domicile, on n'a pas le droit de perdre. Jusqu'à maintenant, on a laissé passer trois matches qu'on aurait pu gagner.

Et vous serez devant votre public. Oui ! Je suis vraiment content que la salle soit pleine à tous les matches. On sent vraiment le soutien du public, lorsqu'il crie, c'est important. Ça nous procure de l'énergie, de l'adrénaline, qui nous apporte l'envie de nous donner encore plus. Nos adversaires commencent à avoir peur de venir jouer à La Charité. Il est vraiment important que ça continue.

Dans quel registre l'équipe peut-elle progresser ? Dans notre gestion du troisième quart-temps, qui n'a pas été bonne à chaque fois que nous avons perdu. Nos premières mi-temps se passent plutôt bien, mais pas nos troisièmes quart-temps. Nous devons travailler sur ça. Les défaites affectent tout le monde. Nous allons travailler pour devenir meilleurs.

« On est là 
pour gagner » 

L'objectif du club est de se maintenir le plus tôt possible. Mais votre position en haut de tableau vous fait-elle penser aux play-off (deux premières places) ? Oui, forcément ! On est tous là pour gagner. Le niveau de jeu qu'on peut produire, notre faculté à revenir (par exemple lors de la victoire face à Kaysersberg, qui a mené de 22 points) et notre mentalité, nous avons tout. Et, quand on est compétiteur, on ne peut pas prétendre à jouer que le maintien. 

è En bref. Né le 7 octobre 1993, à Rueil-Malmaison. 1,88 m, 83 kg. Meneur-arrière. Assistant d'éducation à Pouilly-sur-Loire. Parcours : débute en benjamins région, à Issy ; minimes région à Val de Seine ; intègre le pôle Île-de-France et joue en minimes France à Levallois ; cadets région et France à Orléans pendant trois ans, Espoirs Pro à Orléans pendant un an jusqu'en 2012. Prêté en tant qu'aspirant à La Charité en 2012-2013. A muté cet été en faveur de La Charité. Ses statistiques 2013-2014 : 18 minutes de temps de jeu, 9 matches joués, 5,2 points (54 % à 2 points), 2,2 rebonds.

Laëtitia Chrétien