ITW BENJAMIN JOHN, AVOIR 21 ANS À MONACO

ITW BENJAMIN JOHN, AVOIR 21 ANS À MONACO

ITW BENJAMIN JOHN, AVOIR 21 ANS À MONACO

Benjamin John, avoir 21 ans à Monaco        (ok pour publier)

Crédit photo : Sébastien Grasset

Membre de l'incroyable armada monégasque, le jeune Benjamin John (1,88 m, 21 ans) ne joue pratiquement pas.

Membre de l'incroyable armada monégasque, le jeune Benjamin John (1,88 m, 21 ans) ne joue pratiquement pas. Difficile de prétendre à des minutes derrières des "clients" comme Michael MokongoDarrel Mitchell ou même Hugo Dumortier qui explose en cette fin de championnat. C'est donc depuis le banc que le Choletais de naissance vit cette saison.

Un exercice qui pourrait le couronner champion de Pro B dans quelques semaines, un possible nouveau titre après celui de champion de Nationale 1 en 2014. Parfaitement lucide sur sa situation et son environnement, l'ancien pensionnaire du Centre Fédéral étonne par sa maturité. Pleinement conscient de ce qui lui arrive, Benjamin John se confie sans fard sur son expérience et nous raconte sa vie sur le Rocher.

Début mars, coup de théâtre : les dirigeants débarquent l'entraîneur Savo Vučević. Comment vous, les joueurs, et toi en particulier, avez vous appris et réagi après cette incroyable nouvelle ?

C'était une nouvelle vraiment très surprenante, on n'en revenait pas ! On l'a quasiment tous appris via votre site et, quelques heures après, les dirigeants accompagnés du coach Savo Vučević nous annonçaient leur décision. On se doutait un peu que ça allait arriver, mais pas à ce moment-là étant donné qu'on venait de gagner plusieurs matchs de suite après en avoir perdu trois consécutivement en décembre. Mais bon, nous ne pouvons pas faire grand chose par rapport à ça et devons aller de l'avant.

Comment cela se passe avec Zvezdan Mitrović le nouveau coach ? 

Pour le moment, tout se passe bien, il n'a pas tout enlevé du travail qu'a fait Savo Vučević et a ajouté quelques systèmes de son répertoire. C'est un coach qui aime vraiment travailler, il nous implique beaucoup plus, nous les jeunes, pendant les entraînements et même pendant les matchs. Il insiste énormément sur l'aspect technique et change ses séances en fonction de l'adversaire du week-end. Il travaille aussi beaucoup au niveau de la vidéo et ça nous aide, surtout défensivement. (Ne possèdant pas de licence pour entraîner en France, c'est l'assistant Philippe Beorchia qui est sur le banc.)

Avez-vous plus que jamais la pression avec ce changement ?

Non, pas spécialement. Depuis le début de la saison, nous jouons avec une certaine pression car on dit que nous sommes les favoris et que les ambitions du club sont clairement affichées. Mais nous avons une équipe avec des joueurs expérimentés, il y a une très bonne ambiance entre nous et nous sommes encore premiers au classement. Il reste quelques matchs avant la fin de saison et nous les prendrons un par un. On est habitué à cette pression.

Comment se passe ta saison à titre personnel ?

Ma saison n'est clairement pas celle que tout jeune joueur espère. Je joue quelques minutes par ci par là (0,7 points en 5 minutes sur 13 matchs de championnat), mais dans une équipe telle que Monaco, avec deux meneurs de haut niveau et d'expérience tels que Mitchell et Mokongo, c'est très difficile de se faire une place. Mais je continue à travailler, j'apprends beaucoup au quotidien en jouant contre eux et ça ne peut que me faire progresser. Il ne me manque que le temps de jeu pour pouvoir m'exprimer pleinement.

"Monaco, un endroit assez spécial pour jouer au basket"

Quels sont tes objectifs ?

Individuellement, j'espère jouer un peu plus pour les derniers matchs qu'il nous reste. Je pense pouvoir apporter à l'équipe mais, là encore, ce n'est pas moi qui peut prendre cette décision. Je dois juste rester sérieux pendant les entraînements et continuer d'apprendre. Sur le long terme, j'ai juste envie de jouer au plus haut niveau possible. Mon père (Éric John, international en équipe de France A', passé par Cholet en Pro A entre autres) a fait une très longue carrière professionnelle et j'aimerais beaucoup faire la même que lui mais le chemin est encore long. Collectivement, la montée en Pro A avec Monaco, bien sûr.

Cela fait deux ans que tu portes le maillot de l'AS Monaco, quel était ton parcours avant cela ?

J'ai commencé le basket au HTV à l'âge de 4 ans. J'ai ensuite joué pendant sept ans - je crois - à l'EOSL Angers avant d'intégrer le club de Cholet Basket pendant 2 ans, l'INSEP pendant 3 ans pour revenir à Cholet avec la convention que j'avais signé avant de partir. Je voulais tenter une expérience aux États-Unis, je suis donc allé à la MACK Prep Elite Academy (Prep School) à Charlotte, dans le but de rentrer en université. Mais ça ne s'est pas passé comme je le souhaitais et je suis donc arrivé à Monaco l'année dernière pour ma première expérience professionnelleen Nationale 1 (2,6 points, 3,6 d'évaluation en 10 minutes sur 17 matchs).

Comment est la vie sur le Rocher ?

C'est un endroit assez spécial pour jouer au basket, il y a beaucoup de divertissements, le temps est très agréable, les gens roulent presque tous en voitures de luxe... C'est clairement "un autre monde". J'adore vivre ici et ma famille et mes amis n'hésitent pas à me rendre visite dès qu'ils le peuvent.

Monaco est un environnement spécial quand on est sportif de haut niveau, comment définirais-tu ce club ?

C'est un club qui, comme tout le monde le sait, a de grandes ambitions et qui a clairement changé de dimension depuis l'arrivée des Ukrainiens. Je pense que c'est un club en pleine construction et qui parviendra à atteindre tous ses objectifs avec les moyens dont il dispose. Le sport n'est pas quelque chose de très reconnu à Monaco, la salle n'est jamais comble - comme dans la plupart des clubs de la division - alors que nous sommes premiers au classement. Mais c'est de mieux en mieux, les gens viennent plus régulièrement et j'espère que ça continuera.

"Retrouver du plaisir à jouer au basket"

Seras-tu toujours Monégasque la saison prochaine ?

Honnêtement, je n'en ai aucune idée. Je pense qu'il y a peu de chance que je reste, je n'ai pas beaucoup joué ces deux dernières années et j'ai besoin d'être dans un club avec un entraîneur qui a envie de me faire jouer, qui me fait confiance et surtout un club où je peux retrouver du plaisir à jouer au basket.

Tu as été international U20, comment te situes-tu aujourd'hui vis à vis de la sélection française ?

Pour le moment, ce n'est clairement pas quelque chose à quoi je pense. C'est bien trop loin pour moi, je n'ai encore rien prouvé.

Que fais tu en dehors du basket ?

J'habite à Monaco, donc sur la Côte d'Azur et il y a beaucoup de choses à faire : restaurants, plage, shopping, sorties avec les amis, cinéma... tout ce qu'un jeune aime faire on va dire. [...] J'adore aller au cinéma, jouer aux jeux vidéos et faire les magasins. Je suis un grand fan de chaussures, mon appartement en est plein !

Tu es encore relativement jeune mais as tu une idée de ton après-carrière ?

Pour l'instant, je me concentre uniquement sur le basket mais une fois que ce sera terminé, j'aimerais beaucoup rester dans le sport, en particulier travailler pour une grande marque d'équipementier, que ce soit dans l’événementiel ou autre.

par @BenjaminGuillot

06 avril 2015 à 17:29