Lucie Carlier : « J’ai déjà eu la chance de connaître une montée, j’aimerai en revivre une ici à Toulouse »

Lucie Carlier : « J’ai déjà eu la chance de connaître une montée, j’aimerai en revivre une ici à Toulouse »

Lucie Carlier : « J’ai déjà eu la chance de connaître une montée, j’aimerai en revivre une ici à Toulouse »

 

A 27 ans, Lucie Carlier a connu les quatre premières divisions françaises avec même un passage en Ukraine. Après une saison à Tarbes au sein de l’élite du basket féminin français, la native du Nord a posé ses valises dans la ville rose, au Toulouse Métropole Basket. Avant de rencontrer le Centre Fédéral dimanche (15h) au Petit Palais des Sports, Lucie Carlier revient sur son arrivée et son début de saison au TMB.

Lors du match contre Landerneau (photo @DDM)

Deux défaites pour une seule victoire, quel bilan tires-tu après trois journées de championnat ?

Assez positif. Même si on aurait pu éviter la défaite à Arras car on mène et on se fait reprendre à la toute fin. On sentait que c'était le début de saison et on n'avait pas encore la cohésion d'équipe nécessaire pour résister dans les cinq dernières minutes. C’est ce qu’on a réussi à faire contre Landerneau à la maison.

Justement cette victoire, la première, et en plus après deux prolongations, quel était ton sentiment au coup de sifflet final ? 

C’était une sensation de malade. On a donné beaucoup d’énergie physique et mentale donc ça a pris beaucoup de temps pour que la pression redescende. On est plusieurs à ne pas avoir beaucoup dormi la nuit d’après. Gagner avec la manière, devant notre public... C’était l’euphorie après le match.

En prolongations, tout se joue au mental ? 

Tout le monde est à bout, c’est la tête qui suit. Le corps ne répond plus. On était toutes cramées mais l’envie de gagner a coupé la fatigue. On a eu un sacré esprit d’équipe sur ce match, c’était magique. On a senti une euphorie positive monter, et ça nous a forcément aidé.

Comment expliquer qu’après un tel match, vous vous êtes écroulées à Charnay (défaite 77-57) ?

Là-bas, on a été inexistantes du début à la fin. On loupe nos trois premiers paniers et du coup, on ne rentre pas dans le match tout de suite. Sylvie Gruszczynski ne jouait pas, et elle est notre élément majeur, au leadership naturel. Quand ça ne va pas, on se repose sur elle d’habitude. Là, on s’est laissé marcher dessus.

Tu reviens d’une saison à Tarbes, ta seule en Ligue Féminine. Qu’est-ce que cette expérience de l’élite t’a apporté ?

J’ai appris beaucoup, même si c’était juste une année. Sur la gestion des tempos, sur les rythmes offensifs, la lecture de jeu, l'émotionnel. J’ai pu perfectionner tout ça.

Ta coéquipière de Tarbes Sylvie Gruszczynski aussi a signé au TMB à l’intersaison. Un hasard ou vous vous êtes concertées ?

Un hasard total. Je crois qu’elle a signé avant moi mais elle ne m’a rien dit. J’ai pris ma décision seule. Après c’est une amie donc forcément, je suis contente de pouvoir rejouer avec elle.

Tu as connu Dunkerque, l’étranger en Ukraine, la NF2 avec Poinçonnet, la montée de Montbrison de la NF1 à la Ligue 2, la LFB avec Tarbes... quelle regard tu portes sur ta carrière ?

Je suis contente de tout ça et où j’en suis maintenant. Je n’aurai jamais pensé pouvoir jouer en première division ukrainienne, puis revenir en quatrième division française par exemple. En quatre ans, j’ai fait NF2, NF1, Ligue 2 et Ligue... Je ne regrette rien. Poinçonnet, c’était génial, autant dans le basket qu’humainement. Après, à Montbrison, j’ai eu la chance de vivre une montée, c’est magnifique. J’aimerai beaucoup en vivre une ici avec Toulouse.

Donc l’objectif avec Toulouse cette saison ? 

Atteindre le top 4. Après on verra comment se passent les playoffs.

Parlons sports à Toulouse mais pas que basket. Vas-tu voir d’autres équipes toulousaines ? 

Oui, car j’adore le sport, surtout les sports de ballon. Je suis allée voir les gars du handball contre Paris. Je ne suis pas encore allée voir le TFC et le Stade Toulousain. J’aurai aimé aller voir le TFC contre St Etienne car c’est l’équipe que je supporte mais je ne peux pas y aller. Peut-être pour TFC-Paris... Et le Stade Toulousain ou les gars du basket, le TBC, dès que j’aurai l’occasion, j’irai. Dans les couloirs, on croise souvent les handballeurs, notamment à la musculation. On discute pas mal, avec des joueurs ou le préparateur physique.

Avant de signer au TMB, que connaissais-tu de Toulouse ? 

Je connaissais l’aéroport, car on y venait avec l’équipe de Tarbes (rires). L’année dernière, j’étais venue voir quelques matchs car je connaissais des joueuses. Et j’avais déjà joué ici il y a quelques années. Après dans la ville, je n’étais passée que par les lieux touristiques, comme le Capitole. Je n’ai jamais vécu ici avant. Il fait beau et il n’y a pas les pluies du nord (rires). Je peux aller au Capitole en trottinette et quand je passe en voiture sur les ponts, ça ne me dérange pas qu’il y ait un peu de bouchons. Je regarde des deux côtés tellement je trouve ça beau. Je me sens bien ici.

Propos recueillis par Dorine Besson