LF2: Aurélie Favre, nouvelle meneuse du DMBC: «Je pense que ce groupe est sain»

LF2: Aurélie Favre, nouvelle meneuse du DMBC: «Je pense que ce groupe est sain»

Pour l’heure, Aurélie Favre a passé plus de temps à soigner son genou qu’à peaufiner ses automatismes avec ses équipières. Sa préparation a été réduite à la portion congrue, la faute à des soucis de cartilage qu’elle a ramenés de San Diego (USA). Cette réserviste disputait les championnats du Monde militaire, cet été. Quatrième. «  La place du con  », s’amuse-t-elle. Une belle expérience aussi. «  On était dans un camp militaire de la taille de Paris. C’était un peu la colonie de vacances, tout en restant sérieux. J’ai découvert d’autres gens. » Mais la joueuse de l’Ain (Bourg-en-Bresse), formée à Bourges, garde le sourire. Elle tiendra sa place, ce samedi soir, contre son ancienne… équipe. La meneuse a des mots sucrés en évoquant l’aventure sportive de la saison passée, ponctuée par une finale (perdue). «  Cela s’est très bien passé avec l’équipe, le coach. Chaque joueuse voulait jouer pour les autres. On se connaissait, on savait où se trouver et on voulait mettre en valeur l’autre sur ses points forts. » Un délice collectif, assombri en coulisses. «  Ils annoncent des ambitions et n’ont pas les moyens de leurs ambitions. Ils prônent soi-disant des valeurs familiales que je n’ai pas retrouvées. » Directe comme une passe laser.

« Si ça prend… »

Aurélie Favre (25 ans le mois prochain) aura pas mal de bonnes raisons de vouloir réussir ce premier match à la maison. Réputée meneuse – gestionnaire, capable aussi de « piquer » à trois points, elle porte un regard optimiste sur ce DMBC 2016-17. «  Je vois beaucoup de potentiel. Il y a moyen de faire quelque chose de bien. Je pense que ce groupe est sain. Si la mayonnaise prend, si tout le monde a envie de jouer ensemble, de défendre ensemble, on sera bien. Si ça ne prend pas, ça sera dur car il faut le dire clairement : les clubs ont fait de gros efforts financiers pour ne pas descendre, avec les quatre descentes annoncées. Si ça prend, on se maintiendra et on pourra viser les play-offs. » La Bressane a débuté sa carrière à Angers (5 saisons), où elle a évolué au plus haut niveau. Titulaire d’une licence STAPS, elle s’imaginait professeur des écoles. Elle songe désormais à devenir gendarme lorsqu’elle raccrochera. Mais une chose à la fois. Aurélie Favre a signé deux ans à Dunkerque. «  Je suis montée dans le Nord. On parle souvent des gens, ici. C’est comme on le dit. Je ne regrette pas mon choix. »