Basket. Louis-Marin Alix (Caen BC) veut frapper à la porte de la Pro B

Basket. Louis-Marin Alix (Caen BC) veut frapper à la porte de la Pro B

Crédit photo: ©Patrick Tapin / Sport à Caen

Louis-Marin Alix fait partie des trois joueurs recrutés sur le double projet Nationale 3 / Pro B. Le meneur de jeu passé par Le Mans et Limoges se veut ambitieux.

Le championnat de basket de Nationale 3 reprend ses droits dès ce week-end. Si le derby entre l’ASPTT Caen et le Caen Nord suscite déjà beaucoup d’attentes, le troisième club caennais du groupe ira à Saint Lô. Comme son aînée, l’équipe réserve du Caen Basket Calvados a été énormément renouvelée. Une équipe jeune et ambitieuse, à l’image de son nouveau meneur de jeu Louis-Marin Alix. 

Auteur d’une bonne préparation avec les pros, Louis-Marin Alix, 1m85, pourrait être la révélation de ce début d’exercice en Nationale 3. Dribbleur invétéré, l’ancien Manceau est un joueur doté d’un QI basket important et d’un état d’esprit d’attaquant hors norme.  « Je suis capable d’apporter de l’adresse au tir, ainsi que des passes. Je suis très à l’aise sur le jeu de pick n’roll. Je m’inspire de joueurs de la trempe de Tony Parker. C’est un exemple pour moi depuis tout petit, car malgré sa taille, il compense par beaucoup d’intelligence de jeu, de vitesse, et de leadership. C’est clairement ce vers quoi je veux aller. »

Pôle Espoirs et centres de formation
Louis-Marin est né à Nîmes le 19 janvier 1999. Il a commencé le basket à l’âge de 6 ans dans le club de la JALT du Mans. « J’ai passé une grande partie de ma jeunesse au Mans. Mon grand frère est d’ailleurs assistant coach des espoirs du Mans. » Il intègre ensuite le Pôle Espoirs de Nantes en minimes (tout en étant minime France à la JALT) puis, au moment de sa première année cadet, le centre de formation de Quimper. Direction ensuite le centre de formation de Rouen pour une année. Louis-Marin est un jeune homme mature, une maturité qu’il doit à son parcours quelque peu mouvementé. « Je suis parti de chez moi à 13 ans. Cela m’a rendu un peu plus autonome et peut-être plus mature plus rapidement. »

Son parcours de jeune joueur va se stabiliser à l’été 2016. Le meneur va intégrer le centre de formation du CSP Limoges, le centre qui a formé Eddy Dje Dje (2015-16) et Thomas Cornely (2010-11). « J’ai passé deux vraies belles saisons dans ce club mythique. » Limoges et le CBC ont un personnage incontournable en commun, Frédéric Forte.

Fred Forte était mon président lorsque je jouais à Limoges. C’était un bon président et un excellent meneur de jeu. Aujourd’hui, j’arrive à Caen, son club. C’est marrant mais je ne me sens pas perdu. Je suis dans son club de joueur. Pour moi, c’est comme un signe du destin….

Louis-Marin Alix, s’est donc engagé en faveur du Caen Basket Calvados le 21 juillet 2018 pour la saison prochaine dans un double projet N3 et Pro B. « J’ai joué trois saisons en espoir Pro A. J’ai un besoin de me confronter, au moins à l’entraînement, aux professionnels mais aussi à des joueurs plus expérimentés. J’ai besoin de m’aguerrir physiquement. J’ai besoin de travailler ma vitesse. J’ai mis un terme à la convention que j’avais à Limoges. Ensuite, mon choix s’est porté sur Caen. Caen n’est pas très loin de chez moi. J’aime bien la ville. C’est une ville étudiante. C’est sympa d’avoir un port et la mer pas très loin. J’ai fait Ouistreham. Le vieux Caen me fait penser au Mans. Et puis, au moment où j’ai signé, je connaissais plus ou moins le visage de l’équipe. »

« Le coach aime les joueurs qui osent »
Le rôle de « Loum » en Pro B est clair. « L’équipe pro est constitué de neuf joueurs professionnels et de trois joueurs stagiaires dont je fais partie. Mon rôle est tout d’abord d’apporter beaucoup d’énergie aux entraînements, d’apprendre chaque jour auprès de joueurs très expérimentés (comme Jerrold Brooks, Gaëtan Clerc, Aurélien Salmon…). »

Quand je rentre sur le terrain, ma principale mission est de faire en sorte que le niveau de l’équipe ne chute pas. Je dois mettre beaucoup d’énergie défensivement, relancer le jeu en attaque, choisir les bons systèmes, et prendre les shoots. Le coach aime les joueurs qui osent, je ne dois donc pas hésiter d’en prendre si je veux me faire une place.

Son second rôle est aussi très clair. Celui de mener l’équipe en Nationale 3 sur le terrain et en dehors. « Le leadership, c’est quelque chose que je pratique depuis pas mal d’années. J’adore ça.  À moi maintenant de trouver le juste équilibre entre être un leader de jeu, un leader vocal, et un leader d’exemple, car ce sont trois types de leaders différents. Je vais devoir faire preuve de beaucoup d’implication. Je veux être ces trois types de leader, et aider cette équipe à gagner. Chacun a un rôle bien précis dans l’équipe. Je n’ai aucun doute sur la capacité de mes coéquipiers à tenir leur rôle. »

« Notre force, c’est notre cohésion »
À Alençon, lors du tournoi espoir, les jeunes CBCistes ont déchanté mais ont beaucoup appris de leurs trois défaites.  « On s’est très peu entraîné ensemble. J’ai été agréablement surpris par le niveau de notre équipe. On a perdu à Alençon. On a vu l’exigence du championnat espoir. C’est un championnat légèrement au dessus d’un niveau Nationale 3. On a été surpris physiquement. On peut tenir ces équipes-là sur trois quart-temps mais dans le quatrième, on lâche de la même façon. Ça nous montre le chemin à parcourir, la marche à franchir. »

L’équipe est jeune. Victorien Szwaja, du haut de ses 22 ans, en est le vétéran. Elle va jouer contre des formations expérimentées.

C’est à la fois une contrainte et un atout. Nous manquons d’expérience, c’est vrai. Mais notre insouciance va nous faire gagner des matchs. On va baser notre jeu sur de la vitesse, relancer vite vers l’avant, et défendre dur, ce sera notre identité. Notre jeunesse doit justement user les équipes adverses. On a une belle équipe de 10 joueurs capables de se relayer. C’est une vraie force. Ce qui fait notre force, c’est notre cohésion de groupe. Nous avons à peu près tous le même âge. Nous avons les mêmes centres d’intérêt pour la plupart. Nous sommes des amis, et sur le terrain nul doute que cela va se ressentir.

A propos d’amis, Louis-Marin va en retrouver un au sein de l’équipe de Nationale 3 mais également en Pro B. Il s’agit de Mel Esso Essis. Comme lui, il vient de la Sarthe, comme lui il a joué en minime France à la JALT, ensemble, ils ont joué dans les sélections régionales de la Sarthe. « Mel et moi nous connaissons depuis que nous avons dix, onze ans. On va vivre notre première année avec les pros ensemble. C’est génial de vivre une aventure similaire ensemble à Caen. Mel est un pilier pour moi, c’est quelqu’un de très gentil, très calme et mature, il trouve les bons mots lorsque j’en ai besoin. Nous nous connaissons bien, ce qui fait que l’on s’aide sur le terrain et surtout en dehors, on veut tous les deux que l’autre réussisse et on se pousse mutuellement vers le haut. J’ai hâte de commencer cette saison avec lui. »

« J’ai beaucoup de chance »
Demain soir, samedi 15 septembre, le CBC va affronter le Stade Saint Lois. C’est une bonne occasion de tester la valeur de cette équipe de jeunes qui devrait tomber sur un promu ambitieux plus expérimenté.

Je ne les connais pas. Je sais juste que c’est une équipe qui vient de monter, qui a un très bon public, de bons joueurs, notamment un Américain sur le poste 4. Le plus important est de rester concentré sur nous, sur notre façon de jouer. Peu importe l’équipe adverse on se doit d’être impliqués, d’écouter et de respecter les consignes que donnera le coach. Nous avons tous hâte d’être samedi pour ce premier match.

Un grand double challenge attend donc le nouveau jeune meneur du CBC. Il sait qu’il a l’opportunité de gravir des marches avec son nouveau club. « J’ai beaucoup de chance. J’ai Jerrold Brooks face à moi tous les jours. C’est un joueur très, très fort. Pour moi, c’est un bonheur de m’entraîner avec les pros et avoir du temps de jeu. Sur la préparation, le coach me fait vraiment confiance. Mon objectif personnel est de jouer le plus possible avec les pros, de prendre ce qu’on me donne et de rendre au coach sa confiance.

Réussir et troquer son statut d’espoir pour une place chez les pros. En attendant, le Nîmois de naissance s’entraîne régulièrement avec le groupe d’Antoine Michon. Une marque de confiance qui récompense des débuts prometteurs autant qu’elle constitue un moyen efficace pour mesurer le chemin qui lui reste à parcourir. Car, même en dribblant, la route est souvent longue.

À lui de saisir sa chance. 

Ses stats :
SAISON            LEAGUE           EQUIPE           M       REB     AST      PTS      EFF

15-16           FRA-1 U21          Rouen U21      19       1.0       1.4       2.1       2.6

16-17           FRA-1 U21          Limoges U21     7        0.6       0.6       2.4       2.4

17-18           FRA-1 U21          Limoges U21   30       2.3       2.4       4.3       4.0

Record de points : 13 points contre Hyères-Toulon (84-82)   (U21)

 

Source: https://actu.fr/normandie/caen_14118/basket-louis-marin-alix-caen-bc-veut-frapper-la-porte-la-pro-b_18603525.html