Mélissa Micaletto : « Pas la même vision du basket »

Mélissa Micaletto : « Pas la même vision du basket »

N1F. Le BCSP Rezé et Mélissa Micaletto se sont séparés à l'amiable. La meneuse de jeu n'était plus sur la même longueur d'ondes que son coach.

L'altercation entre Rodolphe Manhe et sa meneuse de jeu Mélissa Micaletto, refusant de quitter le terrain à La Garnache, le 18 janvier dernier, suite à un changement demandé par l'entraîneur du BCSP, ne pouvait pas rester sans suite. D'autant qu'il y avait déjà eu un antécédent, quelques semaines auparavant. 

Le comité directeur du club rezéen et la joueuse, arrivée en début de saison, ont su gérer cette situation très épineuse en crevant l'abcès en toute intelligence. L'affaire s'est soldée par une séparation à l'amiable, le club, la joueuse et son agent ayant réussi à trouver un terrain d'entente financier. « Vis-à-vis du groupe, on ne pouvait pas laisser passer ça, explique Pascal Jubier, le président du BCSP. Mélissa est une bonne joueuse de basket, c'est indéniable. Mais elle a un très gros tempérament. Et comme elle n'était plus en accord avec le basket qu'on lui proposait,... C'est la première fois qu'une telle décision est prise dans l'histoire du club. Je précise qu'elle ne sera pas remplacée. Maintenant, on va essayer de sauver les meubles et de faire en sorte que le groupe ne parte pas en vrille. » 

Mélissa Micaletto, qui vient tout de même de quitter son cinquième club en six ans, reconnaît que la meilleure solution a été prise. « Je n'avais pas la même vision du basket que mon coach. Ça ne pouvait pas continuer comme ça. » Mais son départ lui laisse un goût amer. « Ce n'est jamais agréable de s'en aller de la sorte. Mais c'est la vie. 

Le basket reste un sport et une passion. J'aurais tout de même bien voulu aller au bout du projet et remplir l'objectif que nous nous étions fixé, c'est-à-dire les playoffs. Je regrette de ne pas avoir terminé ce que l'on avait commencé. 

Et puis, pour une joueuse pro, ce n'est pas terrible de ne plus pouvoir s'entraîner. Je regrette surtout de laisser mes coéquipières, avec lesquelles j'avais tissé des liens d'amitié. 

Je leur souhaite sincèrement de bien terminer la saison. » 

Une saison qui s'annonçait sous les meilleurs augures pour le BCSP et qui a finalement tourné au vinaigre.