Milka s’est fondu dans l’effectif des Lions

Milka s’est fondu dans l’effectif des Lions

Crédit photo: Basketnews.lt

La Tribune de Genève par Benjamin Berger.

Dominykas Milka s’apprêtait à partir en vacances. A tourner le dos à la sphère orange pendant quelques semaines histoire de se ressourcer chez ses grands-parents dans sa ville natale de Mazeikiai, en Lituanie. Avant de décoller pour New York, du côté d’Albany afin d’y retrouver ses parents et d’y effectuer sa préparation estivale. Mais cela, c’était avant. Avant que son téléphone ne sonne et que son agent ne lui propose un ultime défi cette saison avec les Lions de Genève.

Après un exercice conclu avec le club estonien de Tartu Ulikool en demi-finale des play-off face au Rapla KK, «Dom» s’est retrouvé du jour au lendemain sur le tarmac de l’aéroport de Genève, direction le Grand-Saconnex et le Pommier. Afin de pallier d’urgence l’horrible blessure du pivot américain Brandon Garrett (fracture du péroné droit survenue lors de l’acte II, le mardi 30 mai à Monthey), les dirigeants des «fauves» ont donc décidé de faire appel à ce grand gaillard (203 cm pour 115 kilos).

«Dominykas, dès son arrivée, s’est fondu dans l’effectif, se réjouit Jean-Marc Jaumin. Il se bat sur chaque ballon. C’est un mec qui n’a pas peur d’aller au combat.» L’entraîneur des Lions espère bien faire de son nouveau pivot une pièce maîtresse des Genevois dans cette finale au coude à coude avec le BBC Monthey (2-2 dans la série au meilleur des sept matches).

Né en Lituanie, le jeune homme déménage à New York à l’âge de 13 ans. Deux ans plus tard, en 2006, c’est au lycée qu’il rencontre un certain… Chaz Williams, l’actuel meneur de poche américain des Lions.

«Je suis toujours resté en contact avec Chaz mais je ne savais pas du tout qu’il évoluait en Suisse au moment où j’ai été contacté par Imad Fattal. J’ai réfléchi quelques minutes avant de prendre ma décision et c’est en jetant un coup d’œil sur Internet que j’ai vu qu’il jouait à Genève. Du coup, j’ai tout de suite été séduit par le défi que me proposait le président et j’ai sauté dans un avion. Je suis arrivé très tôt le vendredi 2 juin et le lendemain j’étais sur le parquet pour l’acte III. Tout s’est passé très, très vite!»

A seulement 24 ans, Dominykas Milka a déjà posé ses valises aux quatre coins du monde. Il dit «profiter au maximum» des défis qui s’offrent à lui afin «d’engranger» de l’expérience. Ainsi, de Vegas à Hiroshima en passant par l’Estonie et dorénavant la Suisse, le pivot lituanien a vu du pays.

C’est pourquoi il n’a pas hésité bien longtemps avant de rallier Genève: «Quand on me donne l’occasion de jouer au basket, de plus si tardivement dans la saison, c’est un cadeau que l’on me fait. J’ai la chance de pouvoir aider les Lions à gagner un titre et, de mon côté, avoir la grosse satisfaction de soulever un trophée inattendu.»

Et ce malgré la déroute de mardi soir au Pommier. Pour «Dom», la pression était trop grande sur les épaules de ses coéquipiers. «Nous avons trop joué perso alors que nous pratiquons un sport d’équipe. Nous avons raté des montagnes pendant cette rencontre. Je n’ose pas croire une seule seconde que ce sera le cas ce samedi après-midi au Reposieux. Nous allons relever la tête, c’est certain.»

Heureux d’être en Suisse, Milka espère prolonger l’expérience «le plus longtemps possible» avant de s’en aller poser ses valises dans d’autres contrées. «Pour l’heure, je ne sais pas de quoi mon avenir sera fait», conclut-il.