Élise Prodhomme tourne la page angevine

Élise Prodhomme tourne la page angevine

Crédit photo: SEBASTIEN AUBINAUD

logo Ouest-France Vendredi 15 juillet 2016 22:00

Élise Prodhomme tourne la page angevine

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photo après six saisons à l'ufab, élise prodhomme et son shoot extérieur étaient très appréciés du public angevin. © archives sébastien aubinaud

Après six saisons à l'Ufab, Élise Prodhomme et son shoot extérieur étaient très appréciés du public angevin.© Archives Sébastien Aubinaud

LFB - L2. Arrivée sur les bords de Maine en 2010, Élise Prodhomme a tout connu avec l'Ufab : d'une descente en N1 jusqu'à la conquête de l'Europe ! Elle jouera, désormais, à Calais.
 

En débarquant sur les bords de Maine en 2010, Élise Prodhomme aurait sans doute ri au nez de Madame Soleil, si elle avait osé lui prédire son avenir angevin. Imaginez la scène : « Mademoiselle, je vois, je vois... Je vois pour vous une très belle carrière avec l'Ufab. La première saison sera difficile, vous descendrez en N1. Mais derrière, derrière... Les dieux du basket vont se pencher sur le berceau de votre jeune club, et vous allez monter, monter, monter... Je vois un retour en Ligue 2. Je vois de la Ligue féminine. Je vois même une salle Jean-Bouin qui chante, les jeudis soirs, au rythme de matches d'EuroCoupe au suspense irrespirable... »

Avant même la fin de cette prédiction, Élise Prodhomme aurait sans doute intercepté la boule de cristal pour l'envoyer valser d'un shoot à trois points dont elle a le secret. « C'est clair, je n'y aurais pas cru,sourit-elle. Je savais qu'il y avait du potentiel dans ce club, mais de là à aller si haut... Je savais que je pouvais, moi aussi, élever mon niveau de jeu. Mais en devenant une joueuse de Ligue féminine et en jouant la Coupe d'Europe, j'ai vraiment repoussé mes limites. » Elle l'a fait durant six saisons consécutives sous le maillot violet de l'Ufab, avec un paquet de beaux souvenirs à la clé.

Le meilleur ? La montée de Ligue 2 en Ligue féminine. « On est allé jouer le Final 4 à Nice en toute décontraction, presque en vacances. Et on l'a gagné ! On a fait deux énormes matches là-bas alors qu'on ne s'y attendait pas du tout. Battre les Niçoises chez elles, c'était incroyable ! » Et ça voulait dire découvrir l'élite pour une joueuse qui avait pourtant tiré un trait sur cette perspective. « Oui, c'était un rêve sur lequel j'avais fait une croix, à 16 ans, en sortie d'Insep, avoue Élise Prodhomme. J'avais décidé alors de privilégier mes études. » Ce qu'elle a fait, pour devenir comptable, tout en continuant le basket en parallèle.

Un rêve de gamine

Le problème, c'est que dans les petits calculs de l'ailière, sa trajectoire ne devait absolument pas l'emmener si haut. Et lorsqu'Angers a atteint les sommets du basket féminin français, il a fallu faire un choix. Elle a opté pour une vie 100 % balle orange. « Je me suis prise au jeu, je me suis mise dedans à fond. Et j'ai accompli ce dont je rêvais gamine », résume Élise Prodhomme, encore impressionnée de la ferveur vécue à Angers. « L'expérience européenne a été vraiment extraordinaire. Les déplacements. L'ambiance à domicile. C'était vraiment incroyable et c'est pour ça que je regrette de quitter le club. De le faire comme ça surtout, sans avoir pu dire au revoir au public sur mon dernier match... »

Clairement, la native du Mans aurait préféré une autre issue. Que le dernier chapitre de son aventure angevine soit écrit différemment. « Je peux comprendre de ne pas faire partie du projet du club. Ça fait partie de mon job et je l'accepte. Mais après six saisons à Angers, j'aurais aimé qu'on me prévienne plus tôt. Les dirigeants m'ont fait une proposition qui n'était pas vraiment concrète sur le centre de formation. Moi, j'aurais aimé être davantage reconnue en tant que joueuse », souffle Élise Prodhomme, aujourd'hui lancée à fond dans le projet de Calais où elle a choisi de rebondir.