Claire Stievenard, le rayon de soleil du NRB

Claire Stievenard, le rayon de soleil du NRB

Crédit photo: MARYLINE PHOTOGRAPHIE

Claire Stievenard, le rayon de soleil du NRB 

 

Ligue féminine. Alors que son équipe traverse une période obscure, la jeune ailière a illuminé Mangin-Beaulieu samedi.

Le Nantes Rezé Basket va mal. Très mal. On attend depuis quelque temps le réveil de ses joueuses cadres. Paradoxalement, c'est Claire Stievenard, la benjamine de l'équipe, qui a crevé l'écran face à Basket Landes. Abonnée aux temps de jeu réduits depuis le début de saison (5 minutes contre le Hainaut, 11 contre Charleville-Mézières, 4 contre Toulouse, 7 contre Villeneuve d'Ascq, 11 contre Arras), la jeune ailière du NRB a parfaitement su saisir sa chance en bénéficiant de la mise à l'écart de Chantelle Handy. « Manu (Coeuret) m'avait prévenu avant le match de me tenir prête à jouer plus longtemps que d'habitude. »

Elle ne pensait sûrement pas à rester 35 minutes sur le parquet. Et aligner des stats à faire pâlir d'envie des joueuses plus aguerries. 21 points, 8 tirs sur 14, 3 interceptions, 3 rebonds. Le tout couronné par un 21 d'évaluation. Meilleure marqueuse du match, deuxième éval derrière la Landaise Danielle Page. Waouh ! « J'ai essayé de prendre du plaisir et d'en donner aux autres. Ça m'a souri. C'était mon soir. Il faut dire que je me sens bien à Mangin-Beaulieu. Le public est sympa. Montrer de l'enthousiasme, un bon visage, ça me tient à coeur. » Le contexte n'était pourtant pas favorable avec une cascade de revers inattendus et une mayonnaise qui n'arrive pas à prendre.

Du haut de ses 20 ans, Claire Stievenard aurait pu, plus que toutes les autres, en subir les conséquences. Au contraire. Dans la tempête, elle vient sans doute de franchir un cap. « Le fait de ne pas être une joueuse cadre m'a peut-être enlevé de la pression. Le fait aussi d'être plus jeune, plus dans la spontanéité. La situation me touche peut-être moins. En tout cas, je sens, alors que le groupe est dans le doute, que je prends confiance. Je suis plus régulière à l'entraînement. » Emmanuel Coeuret ne l'a pourtant pas ménagée la saison dernière. « C'est vrai qu'il a été et qu'il est toujours exigeant avec moi. Mais je l'accepte et je me suis adaptée. Cette exigence me pousse vers le haut, me stimule. Je me dis qu'au bout du compte, ça va être rentable. Et je peux dire que je lui suis reconnaissante. » Animée d'un tel état d'esprit, l'ex-pensionnaire du Centre Fédéral n'a sans doute pas fini de nous étonner.